La semaine météo n’a pas été facile dernièrement : un beau mélange pluie et neige qui découragerait le plus coriace des skieurs. J’étais bien sceptique à l’idée d’aller skier quand je regardais les gazons verts de ma banlieue sud. Mais j’avais la foi. (Keep the faith, qu’ils disent!) Et ma foi a été récompensée. Sitôt passé Laval, le blanc de la neige a refait apparition. Ma belle neige qui menace de disparaître bien trop tôt cette année.
Qu’à cela ne tienne, nous profiterons à fond des prochaines semaines.
C’est donc le cœur réjoui de retrouver la neige que l’on arrive à la station Ski Chantecler. Fiston attendait son lunch avec impatience. « Au yab » le régime, on se fait la totale : hot-dogs, frites, pogos. Les classiques ne mourront jamais. J’aurais bien testé le bistro pour vous, mais en semaine, au milieu de l’après-midi, il n’est pas ouvert. Sachez par contre que l’ambiance y est chaleureuse et qu’il y a une belle carte de bières.
Dès que nous sortons de table, fiston réclame ses skis. Il y a une constante avec la semaine dernière, je suis contente. Cette fois, je suis armée de mes Skittels pour l’encourager. Il est déjà plus habile et plus à l’aise que la première fois. Aucun besoin de mon aide pour enfiler ses skis. Mais en haut de la pente école, petite déception : je n’ai pas le droit d’utiliser mes miniskis. Je sais, c’est une hérésie pour la plupart des amateurs de glisse. Mais moi je les trouve fort pratiques pour enseigner aux enfants. C’est plus facile de monter, descendre, m’approcher d’eux. Bref, je dois aller chercher des skis à la boutique. Heureusement, on me prête gratuitement une paire en échange de mes miniskis. Problème résolu!
Fiston n’a rien oublié de sa dernière leçon : il a un excellent contrôle et ses virages sont de mieux en mieux. Je décide donc d’attaquer les vraies pistes avec lui. Ses yeux et son sourire quand on embarque dans le télésiège valent tout l’or du monde. « On est haut maman! » Le soleil est sur le point de disparaître. La lumière est magnifique. En haut de la montagne, on a une vue quasi 3600. Je n’avais jamais vu ça sur une montagne de ski. Ça vaut le détour!
On attaque la « Contour », une piste verte. Mais, à ma grande surprise, elle débute avec un sacré dénivelé qui fait à peur à fiston… et à moi! Après quelques virages à aller un peu trop vite, je décide de le prendre en chasse-neige pour passer ce moment difficile. Après, la descente est des plus paisibles : une pente douce et une superbe vue. La leçon du jour : toujours tester les pistes avant d’y emmener un novice.
Je ne sais pas si c’est la météo de la semaine ou le moment de la journée (un vendredi après-midi), mais la montagne est calme. On a les pistes presque à nous tout seuls. Ce qui met en confiance fiston qui ne se fait pas distraire par les autres et qui ne se fait pas dépasser à qui mieux mieux. Un moment de tranquillité et de solitude. Pour être bien honnête, je ne pensais pas que ça existait. J’ai retrouvé la même paix que lorsque je me perds dans le bois en raquettes. Mais avec l’adrénaline des pentes. D’ailleurs, les pistes offrent un bon dénivelé et une chouette petite dose de sensations fortes. Parfait pour les enfants un peu plus vieux et les ados.
Plus la journée avance, plus on voit apparaître des groupes de jeunes et des familles. Ils profitent du beau temps et du calme. Il est évident qu’ils connaissent cette montagne par cœur et qu’ils savent que c’est un secret bien gardé des Laurentides.
Bon à savoir : informez-vous des forfaits famille et des « vendredis 2 pour 1 » qui comprennent le billet de remontée et la location à un prix fort intéressant.
Bon ski!
Pascale Langlois, blogueuse scouich.com
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