Séjour au parc régional Montagne du Diable

Parc régional Montagne du Diable

Par Joanie & Alex, On The Edge Hiking

Le 26 décembre dernier, nous avons été invités par Tourisme Laurentides et le parc régional Montagne du Diable pour expérimenter un séjour en raquettes avec une nuitée en refuge. Le parc se situe à Ferme-Neuve (30 min. de Mont-Laurier) et il est reconnu pour ses 80 km de sentiers de raquette et 96 km pour le ski de fond.

  • Sommets atteints : paroi de l’Aube, sommet du Garde-Feu et sommet Belzébuth
  • Sentier : aller – 3A, 3, 2 / retour – 1, 3C, 3, 3A
  • Élévation max : 2480 pi (756 m)
  • Dénivellation : 1240 pi (378 m)
  • 15,6 km (9,7 mi) aller-retour
  • 8 h 30 ( 2 h 30 – paroi de l’Aube)
  • Difficulté : modéré

Nous sommes donc partis très tôt ce matin-là avec nos amis Karianne et Gaston. Même si nous avions quatre heures de voiture à faire, tout s’est très bien passé sur la route et c’était loin d’être ennuyant avec tous les beaux paysages que l’on y croise. Nous avons stationné l’auto au P2, où se trouve le pavillon du village des Bâtisseurs et nous avons été très bien accueillis dès notre arrivée. On nous a remis la clé qui donne accès aux lits du refuge, nos étiquettes pour les bagages, ainsi qu’une carte des sentiers.

Préparation

Le parc nous avait fourni une liste de matériel bien complète à emporter avec nous lors d’un séjour en refuge. Puisque le secteur est traversé par de nombreux sentiers de motoneige, ils offrent le service de transport des bagages jusqu’au refuge. Donc une fois la journée de plein air terminée, les bagages nous attendent déjà, ce qui est très pratique pour ceux qui ne sont pas complètement équipés avec du matériel léger et transportable dans un sac à dos.

1ère  journée — 26 décembre

Le début de la randonnée s’effectue à l’arrière du pavillon principal. Nous avons d’abord emprunté le sentier #3A, pour continuer sur le #3 et terminer sur le #2. Au commencement, le chemin est assez plat avec quelques petites montées et descentes. Le plus difficile débute sur le #2 avec les parois de roches plus abruptes, où il y a des cordes pour nous aider à grimper jusqu’en haut. Une fois cette étape franchie, il ne reste plus que quelques centaines de mètres à compléter pour arriver à la paroi de l’Aube (740 m). En général, les sentiers étaient très bien entretenus et bien indiqués. L’abri de l’Aube apparaît soudainement un peu plus loin et sur la gauche, on peut admirer la vue spectaculaire sur quelques lacs environnants, ainsi que sur le village de Ferme-Neuve. Par journée claire, on peut même apercevoir le sommet du mont Tremblant au loin. Malheureusement pour nous, le temps était plutôt gris lors de notre arrivée ce lundi après-midi et nous ne pouvions pas voir très loin, mais nous avons été plus chanceux le lendemain.

Le refuge

À notre arrivée, nos bagages nous attendaient à l’abri et le feu dans le poêle à bois était allumé. On était très confortable à l’intérieur. Le refuge comprend deux grands lits avec matelas, montés contre le mur pendant le jour pour faire de la place aux tables et aux bancs pour les randonneurs/skieurs qui s’arrêtent quelques minutes pour se reposer ou pour dîner. On y trouve également un poêle à bois, un bac rempli de bois de chauffage et une autre réserve encore plus grande de ce bois à l’extérieur dans une petite cabane. L’eau courante ne s’y rend pas, mais lors du transport des bagages, les employés déposent un contenant de 20 litres d’eau potable. Nous avons cuisiné un bon repas, pour ensuite juste profiter de l’ambiance chaleureuse du refuge.

Lorsqu’on s’est réveillés pour alimenter le poêle, vers 3 h du matin, le temps était finalement dégagé et l’on a pu admirer la vue sur le village éclairé plus bas ainsi que sur le magnifique ciel étoilé. Notre randonnée jusqu’à la paroi de l’Aube, ainsi que la nuit en refuge fut un grand coup de cœur pour nous tous.

2e  journée — 27 décembre

Pour notre deuxième journée, nous avons déjeuné et ramassé nos choses avant de repartir. Notre objectif était de compléter la boucle des quatre sommets, mais puisqu’il y avait eu un peu de verglas la veille, la neige était plutôt dure et dans les sentiers non tracés, le défi devenait plus grand. Nous avons quand même traversé de la paroi de l’Aube jusqu’au sommet du Garde-Feu (756 m). Ensuite, en continuant notre chemin, nous avons croisé l’intersection pour se rendre à L’Halte-titude (un resto/bar ouvert l’hiver pour les gens en motoneiges, en VTT et pour les randonneurs/skieurs). Même si l’on était curieux de cet endroit, on a décidé de poursuivre notre route puisqu’on avait peur de terminer notre randonnée trop tard.

À mi-chemin entre ce restaurant et le sommet Belzébuth, il y a des vestiges d’un avion écrasé en janvier 1973. Par contre, ceux-ci étaient en grande partie ensevelis sous la neige lorsqu’on est passé par là. Un peu après, nous sommes arrivés au sommet Belzébuth (749 m). C’est alors qu’on a décidé de redescendre, au lieu de continuer notre route vers le sommet du Diable (783 m). Puisque nous étions les premiers à passer sur le sentier #3C depuis quelques jours, il y avait énormément de neige et les raquettes étaient de mise. Nous avons eu beaucoup de plaisir dans toute cette neige. À quelques kilomètres de l’arrivée, le sentier était tapé, et ce, pour le reste du trajet. Nous sommes alors revenus au stationnement juste avant la noirceur avec une grosse et agréable journée de raquette dans le corps.

En résumé, nous avons adoré notre expérience au parc régional Montagne du Diable. Le personnel était super sympathique, les sentiers étaient bien aménagés, et l’organisation en général pour le refuge était parfaite. Bien qu’on aurait aimé visiter tout ce qu’il y avait à voir lors de ce même séjour, nous serons de retour pendant la saison estivale pour explorer ces autres attraits. Merci à Tourisme Laurentides et au parc pour cette belle expérience !

Sentiers alternatifs

Pour ceux qui désirent compléter la boucle des quatre sommets en raquettes, on vous suggère de passer deux nuits en refuge, plutôt qu’une seule. Si l’on avait eu plus de temps, c’est ce qu’on aurait fait. Le trajet proposé serait donc de partir du pavillon d’accueil et de se rendre jusqu’à l’abri de l’Aube pour la première journée comme nous l’avons fait (5,5 km). Pour la deuxième, vous pourriez continuer jusqu’au refuge Ouest, tout près du sommet du Diable, en passant par le sommet du Garde-Feu et le sommet Belzébuth (5,1 km). Prenez note que le parc offre également le transport de bagages entre refuges. Finalement, pour la troisième journée, il resterait un 8,5 km à faire pour retourner au stationnement de départ.

Conseils et infos pratiques :

  • Prévoyez le coût des droits d’accès est de 7 $ / personne par jour. La location d’un refuge coûte 25 $/pers./nuit et le transport des bagages 14 $/pers.
  • Sur place, il est possible de louer de l’équipement de raquette et de ski de fond, ainsi que du matériel pour les nuitées en refuge. Pour l’été, on peut louer des kayaks, des canots, des surfs à pagaie, des vélos de montagne, etc.
  • Le parc offre également le transport de votre véhicule entre plusieurs stationnements, si vous désirez faire une escapade de plusieurs jours qui ne vous ramène pas au même point de départ.
  • Prévoyez toujours plus de temps pour vos déplacements, surtout en hiver. Soyez certains d’apporter plusieurs couches de vêtements de rechange, des collations et de l’eau, une trousse de premiers soins, ainsi qu’une lampe frontale.
  • Pour plus d’informations, visitez le site web du parc.

 

 

Par Joanie & Alex – On The Edge Hiking
Notre mission ? Vous faire découvrir de magnifiques paysages tout en vous partageant notre passion pour le plein-air et les montagnes. Travaillant dans un bureau la semaine, on essait de profiter le plus possible de la fin de semaine pour explorer nos environs.