Parc de la Rivière-des-Mille-Îles : douce odyssée

Par Mélissa Vaillancourt

En cette fin du mois de juin, le mercure affiche 25oC et quelques nuages parsèment le ciel bleu. C’est  un temps idéal pour une excursion de canot et une petite séance de pêche dans le parc de la Rivière-des-Mille-Îles.

Stella et Léon sont emballés à l’idée de faire une nouvelle sortie avec moi. Une des entrées principales du parc se trouve  à deux minutes de l’autoroute 15 (sortie 16).

Dès notre arrivée, notre guide Fabienne remet fièrement à Léon une canne à pêche, ainsi qu’un permis de pêche valide jusqu’à ses 18 ans. « Je vais te montrer les rudiments de la pêche aujourd’hui Léon. Et avec ce permis, tu pourras maintenant pêcher partout au Québec! »*

Fabienne nous présente la carte du parc. Au total, il est possible d’explorer une trentaine d’îles. Quatre circuits autoguidés de différentes durées sont dessinés sur la carte. Stella étant encore jeune et imprévisible, je préfère ne pas trop m’éloigner de l’accueil. Nous choisissons la tournée du grand duc, un parcours de 4,3 km d’une durée estimé à 1 h 30. Nous accosterons sur trois îles : l’île Kennedy, l’île aux Fraises et l’île des Juifs.

Nous débutons notre excursion en traversant le petit tronçon qui sépare l’accueil de l’île Gagnon. Nénuphars et scirpes enjolivent le décor. De nombreuses libellules et demoiselles viennent à notre rencontre.

Absorbés par la nature tout autour, nous nous laissons doucement dérivés près du rivage. En l’espace de quelques minutes, nous apercevons deux canards branchus, un grand héron, deux tortues à oreilles rouges et une aigrette.

Fabienne tend un filet aux enfants. Elle leur propose d’attraper les insectes aquatiques et de les mettre dans un pot prévu à cette fin. Enchantés, ils mettent leur filet à l’eau. En moins de deux, ils réussissent à attraper des menés et des patineuses. Stella agrippe fièrement le pot.

Tout doucement, nous commençons à pagayer vers la petite île Kennedy. En quelques minutes, nous rejoignons le quai qui nous permet d’accoster. Nous arpentons un sentier où l’on repère sept énigmes. Aidé de notre guide, Léon teste ses connaissances sur la nature du Québec. Fabienne est surprise : « tu te débrouilles bien Léon! Tu as presque réussi à décrypter toutes les charades ».

Nous revenons au quai pour une première séance de pêche. Fabienne montre d’abord à Léon comment couper un ver de terre sans toucher à son système nerveux. Puis elle lui montre comment enfiler le ver de terre sur l’hameçon. Ravie, Stella joue avec les vers de terre et la terre. La patience est sans doute la meilleure arme des pêcheurs. Aucun poisson ne viendra mordiller notre hameçon.

Nous poursuivons notre randonnée vers l’île aux Fraises. Du haut de ses quatre ans, Stella est convaincue qu’un champ de fraises nous attend. Heureusement, j’ai apporté des cerises dans le lunch! À l’abri du soleil, quelques tables de pique-nique nous permettent de nous installer le temps d’un pique-nique.

Repus, nous optons pour une petite randonnée sur l’île. Le sentier mène à une haute cheminée de briques rouges. Un panneau nous informe que la cheminée a spécifiquement été restaurée pour loger le martinet ramoneur. Cette espèce d’oiseau en déclin y niche tout au haut de la cheminée.

Nous poursuivons notre randonnée dans cette nature verdoyante. Quelques vestiges du passé témoignent d’une époque pas si lointaine où de nombreux chalets occupaient les îles de la rivière.  À travers les arbres, on aperçoit un couloir étroit de la rivière. Le son de petits rapides nous parvient. Notre guide nous indique que le niveau de l’eau baisse graduellement au cours de l’été et qu’il est impossible d’y naviguer plus tard en saison.

Nous regagnons notre embarcation. Fabienne propose à Léon de pêcher alors que nous pagayons. Nous naviguons dans la passe étroite. Au passage, nous constatons que plusieurs arbres ont été déracinés. « En 2013, une tempête de vent a terrassé des dizaines d’arbres centenaires » indique Fabienne.

En une vingtaine de minutes, nous rejoignons le quai de l’île des Juifs. À quelques mètres, une hutte de castor est érigée. Sur trois kilomètres de sentier, plusieurs panneaux d’interprétation permettent de découvrir la nature. Malheureusement lors de notre visite, la longue passerelle est fermée.

De retour à l’accueil, nous concluons notre journée avec la visite du musée. Plusieurs aquariums permettent d’observer une tortue serpentine, une tortue à oreilles rouges, une couleuvre ainsi que d’autres espèces animales empaillées telles que canard branchu et grand héron. Les enfants n’en reviennent pas.

* Pêche en herbe

Pour la modique somme de 10 $, cette activité initie les enfants à la pêche en leur apprenant les bonnes pratiques et techniques. De plus, chaque participant reçoit une canne à pêche, un guide et un permis de pêche!

Prochaines dates : les 2 et 3 juillet, 6 et 7 août et 3 et 4 septembre 2016, de 9 h à 12 h et 13 h à 16 h.

Réservation et information : 450 622-1020, poste 227

Cette journée a été rendue possible grâce à Tourisme Laurentides et au regroupement des parcs des Laurentides.

 

Texte et photos par Mélissa Vaillancourt
Mélissa est journaliste de voyage, professeure de yoga et maman de trois jeunes enfants. Par écrit ou par vidéo, elle nous partage ses passions et ses découvertes sur son blog melissavaillancort.info. Mélissa enseigne aussi le SUP et est ambassadrice pour Lululemon Dix30.

View Comments (0)