Par Barrons-nous
Connaissez-vous la célèbre légende amérindienne du Windigo ? Cet être démoniaque aux allures d’animal poilu, très grand, squelettique et affamé ? Vous savez, c’est cet esprit vengeur qui parcourt les montagnes à la recherche d’humains à dévorer ? Peut-être que non… Laissez-moi vous raconter notre histoire au parc régional Montagne du Diable.
Nous arrivons au parc régional Montagne du Diable pour la première fois. Une longue route enneigée d’une dizaine de kilomètres nous mène au centre d’accueil. Nous entrons dans l’édifice flambant neuf pour y rencontrer Andréane qui nous accueille avec un immense sourire ! « Alors, vous avez fait bonne route ? » nous demande-t-elle. « Cette nuit, vous dormirez dans le Chalet nature Lauzon Vanier ! ». L’hébergement se situe tout près du stationnement, à environ 50 mètres. Pour y accéder, il faut emprunter la piste de ski de fond qui passe littéralement au pied du refuge. Concernant le transport de nos (nombreux) bagages, nous utilisons l’une des petites luges de prêt pour nous faciliter la tâche.
Le chalet a la particularité d’être érigé à plus de 5 mètres du sol sur des pilotis en bois nous donnant l’impression d’être nichés directement dans les arbres. En été, voilà de quoi côtoyer les écureuils et les oiseaux au plus près, et en hiver, les arbres dénudés de leurs feuillages libèrent la vue sur la montagne du Windigo. Le soleil est en train de se coucher laissant derrière lui un ciel de feu. Le chalet, spacieux et lumineux, permet de loger jusqu’à 6 personnes.
L’unique pièce est décomposée en trois parties grâce à des rideaux permettant un peu d’intimité pour les dormeurs. Une cuisinette avec un frigo et plaques chauffantes, de l’électricité, un poêle à bois, une fontaine d’eau potable et des toilettes sèches écologiques… Il y a tout ce qu’il faut pour y passer une agréable soirée après une rude journée de ski de fond. Seul un accès à l’eau courante pourrait manquer. Pour prendre une douche, il faudra donc descendre jusqu’au centre d’accueil à 100m de là.
Au menu ce soir ? Des sandwichs jambon-fromage chauffés à la façon des fondeurs, enroulés dans du papier aluminium et posés directement au-dessus du poêle à bois ! Le parfum du feu de bois se mêle délicieusement au fromage fondu… On ne peut plus chaleureux comme ambiance ! Nous occuperons notre soirée à frissonner en lisant les légendes amérindiennes sur le diabolique Windigo… Une chose est sûre, cette nuit nous vérifierons que les portes du refuge sont bien verrouillées ! Nous passons une nuit agréable.
Le programme de la journée s’annonce chargé. Notre objectif est d’atteindre le refuge montagnard du Versant Ouest offrant une vue spectaculaire sur la forêt boréale et l’immense réservoir Baskatong. Gros privilège qui nous a été accordé par l’équipe du parc afin que nous puissions nous y rendre malgré notre matériel vidéo pesant, nous y allons à bord de motoneiges. Nous n’aurons pas à avaler les 7,5 km de raquettes ou randonnées pédestres qu’il faut normalement pour passer la nuit ici. Nous arrivons environ 30 minutes plus tard dans un lieu comme je n’avais encore jamais eu l’occasion d’en voir : une vraie carte postale.
Autour de moi, les arbres sont recouverts d’une épaisse couche de glace leur donnant un aspect « cristal ». Les sapins, eux, sont dissimulés sous une épaisse couche de neige cotonneuse. Nous avons de la chance aujourd’hui car le ciel, bien qu’un peu couvert, est relativement clair. J’ai l’impression d’être dans le décor du film d’animation de la « Reine des neiges ». Et que dire de la vue si ce n’est qu’elle est à couper le souffle ! J’imagine le bonheur que doivent ressentir les sportifs qui montent lorsqu’ils découvrent ce panorama. Ça y est, l’idée est plantée dans un coin de ma tête. Je reviendrai…et cette fois avec ma paire de raquettes aux pieds !
C’est à la chute Windigo que nous décidons de passer le reste de notre journée. Déjà, même depuis le stationnement, nous entendons le fracas de l’eau. Nous n’aurons qu’à parcourir quelques centaines de mètres pour approcher ce spectacle fabuleux.
C’est déjà l’heure de repartir. Nous quittons le parc régional Montagne du Diable, sains et saufs… sans avoir croisé l’animal démonique du même nom ! Peut-être avons-nous été suffisamment respectueux de sa montagne, de sa forêt, de sa faune et de sa flore pour qu’il nous laisse la vie sauve…
Par Barrons-nous
Barrons-nous c’est quoi ? Partir à l’aventure, prendre l’air, les voiles ou le large. « Barrons-nous » : Comme le cri du cœur de deux jeunes à l’esprit libre ayant tout quitté pour changer de vie. Tourner la page et surtout en ouvrir une autre, pour le meilleur. C’est aussi le besoin d’hurler au monde que réaliser ses rêves est possible même si cela implique de bondir très loin de sa zone de confort. « Barrons-nous » c’est la volonté de rassembler et de fédérer autour des mêmes valeurs, une communauté d’aventuriers sensibles à la découverte du monde et à l’enrichissement personnel basé sur le voyage. Barrons-nous c’est Harmony Le Reste et Florian Joyeux.